Publié dans Vie de maman en construction

Enfants : comment accepter de ne pas avoir le contrôle ?

Je l’ai. La solution, l’énigme de ma dépression. C’est le contrôle. Mon cerveau ne sait pas comment gérer…Comment gérer le fait de ne pas pouvoir protéger sans cesse et assurer le bonheur sans faille d’un être que j’ai désiré et fait naître. Vous, comment faites vous ?

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Le coup du « Lion »

Avant-hier j’ai enfin réussi à voir un film à nouveau en entier, chose impossible depuis le début de cette dépression post-partum. « Lion« …ce film hautement oscarisé racontant l’histoire d’un indien de 5 ans qui se perd loin de sa maison, est adopté puis revient plus tard sur les traces de son enfance (pour faire méga court…).

Cet enfant je l’ai identifié comme le mien. J’ai pleuré, pleuré à tout inonder. Je cauchemarde souvent qu’on me vole mon fils, ou que je le perds. Savoir cette maman sans son fils, ce fils seul sans sa maman, quel désastre dans mon petit cœur… La seule chose que ça prouve (c’est une histoire vraie), vue le parcours de ce petit, que les enfants sont des warriors parfois. 

Savoir aussi que c’est à cet âge que mon père a perdu sa mère…on le sait, mais le voir par le biais des trais d’un enfant, ce manque, cette perte même si elle est différente, c’est bien plus poignant.

Hors de contrôle

Tant qu’il était en moi je contrôlais tout. Plus maintenant. Comme je le laisse très libre de ses mouvementq, je ne voulais pas m’avouer cette peur, surtout que j’ai été une enfant étouffé. Justement…je ne veux pas qu’il vive ce que j’ai vécu. Alors j’enfoui jusqu’à ce que ça me fasse mal, un mal de chien. Entre ce film et un type louche croisé plusieurs fois vers chez la nounou, je psychote, je pense à tout ce qui peut lui arriver et sur quoi je n’ai aucune prise. Je le sais, c’est normal. Je dois l’accepter. Mais mon cerveau n’a pas encore réussi à enregistrer l’info.

Lui il se sent bien. Il rigole, court, joue, dans l’insouciance la plus totale…Et moi je souffre pour lui laisser ce loisirs, ce privilège. Celui de l’insouciance et de la liberté. Quand apprendrai-je à ne plus souffrir ?

Savoir lâcher prise

Comment vous faites vous ? Comment vous laissez votre enfant chez une nounou sachant qu’un type louche vous a dit que vous étiez belle en chuchotant la veille et qu’il a vu votre fils ? Avant j’aurais eu peur pour moi mais je m’en tape à présent. C’est lui, c’est ma vie, et sincèrement je suis incapable de savoir de quoi je serais capable si quelqu’un le touchait (on se comprend, une petite tape sur l’épaule ou une caresse sur les cheveux ça passe je suis pas une tarée). Comment accepter qu’il va souffrir ? Par ma faute vu que c’est moi qui l’ai voulue, désirée, attendue au plus profond de mes tripes ? Je suis perdue et en même temps heureuse de ce constat :

Je suis une maman qui souffre de la vie, de la vie à offrir à son être le plus cher. Souffrance que la vie ne soit pas un Eden parfait. Oui je le sais, mais encore une fois, mon esprit de petite fille gâtée et trop couvée parfois n’a apparemment pas envie de comprendre que le monde, c’est pas Disneyland…

Maman en Chantier

Babyboom en arrière « Le plus difficile dans la maternité, c’est cette inquiétude intérieure que l’on ne peut pas montrer ».

C’est en effet la chose la plus dure que j’ai eu à faire de mon existence…

12 commentaires sur « Enfants : comment accepter de ne pas avoir le contrôle ? »

  1. Et oui, le lâcher prise, c’est pas simple. En même temps, c’est la clé quand on deviens parents il me semble.
    Après, c’est plus facile pour certaines personnes que pour d’autres. J’ai eu une enfance très libre donc ça m’aide beaucoup pour être aussi plus zen avec ma fille.
    Et puis, ce qui m’a beaucoup aidé, c’est la relaxation avec la respiration et le Yoga. Franchement, le yoga c’est magique, je t’invite vraiment à tester. Bonne journée 🙂

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    1. Merci ! J’ai testé une fois mais c’était trop « doux pour moi :$ je suis un peu folle je crois lol mais apparemment il y a plusieurs sortes donc oui il faudrait que je tente. et en effet avoir eu une enfance libre doit bien aider 😦

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  2. Oh oui c’est une question centrale le lâcher prise. Avec un enfant on est obligé d’apprendre à ne pas tout contrôler (pas facile). Mais ca aide à traverser la vie. Et oui y’a différentes formes de yoga et c’est assez magique. Sinon sophro, méditation, acupuncture ou piscine, tout ca ca peut aider (pour moi le sport est vital dans le cheminement vers moins de stress et plus de confiance en soi). Il faut parfois aussi comme tu l’as fait, comprendre pourquoi certaines choses résonnent fort en nous, et se diriger vers les vrais combats (plutôt que les transpositions). Comprendre le passé et les blessures internes pour mieux avancer. J’ai aussi entendu beaucoup de bien de l’EMDR. Bon courage (dit la nana qui devient folle quand elle ne maîtrise pas tout)

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  3. Meme si on le voulais, on ne pourrait pas tout contrôler. Mais je connais ce sentiment de desespoir et de tritesse quand on s imagine des tas de choses tristes voir horrible qui pourrait arriver a nos petites et grandes ( mon grand
    A 19 ans ☺) têtes blondes .
    Je suis un peu comme toi. Parfois je me fais peur car je pense au pire au lieu de penser au meilleur 😑 c est dur !! Mais je respire un bon coup, j imagine mes bébés tout sourire et ça fait du bien !
    Vivre au jour le jour. Profitez des instants présents. On m a dit un jour . Demain ne nous appartient pas ! Et c est vrai, on a beau faire pleins de projets sur la comète. . Certains se réalisent, d autre ne verront le jour. Nos petits bambins eux il n ont pas encore la notion du temps c est beaucoup plus facile pour eux..
    Pour être le plus sereine possible souviens toi que tous les adultes ont été un enfant un jour. Mais que peu d entre eux s en souviennent!
    Vivons, rions, profitons, câlinons, aimons..
    La souffrance on verra après. . Si on a le temps 😉😙😙

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    1. oui tu as bien raison, pour l’instant j’ai du mal mais ça viendra…je me souviens de l’accouchement, de ce moment où je me suis dis « désormais il peut lui arriver n’importe quoi ». je ne regette évidemment pas mon fils mais l’avant où je ne me stressais que pour moi :$

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  4. Cela me parle beaucoup tout ça ! J’ai moi aussi été une enfant un peu étouffée, un peu surcouvée, un peu trop protégée ! Alors, j’essaie d’aller contre ces inquiétudes, ces angoisses constantes au quotidien, de leur laisser liberté et autonomie… Leur faire confiance, me faire confiance par la même occasion… Lâcher un peu prise…

    Mais parfois, le naturel revient… L’essentiel et le point de départ est déjà d’en avoir conscience…

    Virginie

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  5. Je ne sais pas si on réussit vraiment à évacuer cette peur un jour. Je crois que petit à petit on apprend à vivre avec. Et parfois, elle nous submerge à nouveau, et on a l’impression de perdre nos moyens tellement elle nous paralyse… Mais on se reprend et continue jusqu’à la prochaine vague. Pfffiou, oui, c’est vraiment dur, même si quand les enfants grandissent, on apprend (avec eux) à leur faire confiance et donc petit à petit à lâcher prise et à dompter nos peurs…

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  6. Lâcher prise, c’est essentiel pour l’équilibre de toute la famille que ce soit maman ou bébé. Mais soyons clairs, je pense qu’on ne lâche jamais totalement prise. Il faut seulement accepter ne pas tout contrôler, faire des erreurs, etc.
    Oui, la vie ne sera pas toujours facile pour bébé et on ne pourra pas le protéger de tout. Je vois mon rôle de parent comme un pilier qui sera présent quand mon enfant en aura besoin pour le protéger, le réconforter, etc. Je veillerai toujours sur elle, de près ou de loin.
    PS: Même si j’ai l’impression de savoir lâcher prise, les films avec les enfants me touchent toujours autant depuis mon accouchement il y a bientôt 18 mois et je pleure toujours autant!!!

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